Le maire de Gap demande l’adossement de la rocade à l’A 51

Communiqué
Gap, le 16 novembre 2020

 

Le maire de Gap, Roger DIDIER, demande à l’Etat d’adosser à l’autoroute A 51 la liaison entre La Saulce et Gap et, dans son prolongement, l’intégralité de la rocade. « Cela ne signifie évidemment pas que ces itinéraires deviendraient payants pour leurs usagers, mais, bien au contraire, cette procédure permettrait la modernisation et l’achèvement rapides de cet axe indispensable à notre agglomération grâce aux financements du groupe Vinci,
concessionnaire de l’A 51 », explique Roger DIDIER.

Cette possibilité d’adossement d’une route nationale ou même départementale à une autoroute existante a été ouverte par un décret pris en Conseil d’Etat du 14 août dernier. Celui-ci prévoit que, « dans le cas où les contraintes topographiques rendent impossible ou anormalement coûteux un aménagement avec un profil à 2 × 2 voies et chaussées séparées, et dans la mesure où le trafic le permet, une section de route ne présentant pas un tel profil d’aménagement peut être classée dans la catégorie des autoroutes (...) à condition d’être située dans le prolongement direct d’une voie bénéficiant déjà du statut autoroutier ». Ce décret fait suite à l’action engagée par les élus des Hautes-Alpes, dont le maire de Gap, auprès du Gouvernement en octobre 2018, avec l’appui de Joël Giraud, aujourd’hui devenu secrétaire d’Etat à la Ruralité. Une délégation réunissant élus et socioprofessionnels avait été reçue le 25 février 2019 au ministère des Transports pour plaider en faveur d’aménagements importants pour le désenclavement du département, en intégrant la possibilité qu’ils puissent être portés par le groupe Vinci, concessionnaire de l’A 51.

« A ce jour, nous sommes confrontés à une dérive inadmissible du projet de rocade », rappelle Roger DIDIER. « L’Etat annonce une mise en service de la section centrale de Charance en 2024, soit 10 ans de travaux pour construire une route de 3 km ! Quant au coût, il a bondi de près de 20 M€ en 10 ans pour atteindre 56,3 M€. C’est de l’argent public qui est en jeu. Puisque la réglementation nous le permet désormais, pourquoi ne pas faire appel à un acteur privé, qui est prêt à financer ce projet et qui pourrait le faire de façon plus rapide ? ».

Le maire de Gap souligne aussi qu’un accès et un contournement de Gap ainsi configurés dans le prolongement de l’A 51 « placeraient notre ville au cœur d’opportunités de développement économique, entre la métropole d’Aix-Marseille, Grenoble et l’Italie ».