POURQUOI ROGER DIDIER NE REPONDRA PAS A L'INVITATION DU MINISTRE

Le maire de Gap, Roger DIDIER, ne participera pas au « déjeuner de travail » auquel il a été convié, ce jour à Gap, par le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier DUSSOPT, en signe de protestation.

Trois raisons motivent sa décision.

- En premier lieu, Roger DIDIER relève que la Ville de Gap, qui a présenté un dossier complet pour étayer sa candidature pour accueillir des fonctionnaires de la Direction générale des Finances publiques, n’a obtenu aucune réponse. A ce jour, 66 villes ont été retenues par le Gouvernement dans le cadre de cette relocalisation de services situés en Île-de-France et dans les métropoles régionales. « Gap fait partie des villes retenues pour l’action Coeur de ville, afin de soutenir la vitalité de son centre-ville, et présente tous les critères pour bénéficier de cette volonté de l’Etat de relocaliser dans les territoires des fonctionnaires de services centraux », observe le maire de Gap. « Nous avons recensé les locaux à même de les accueillir et avons présenté un dossier étoffé pour appuyer notre candidature, sans même obtenir de réponse ou d’explication. »

- Autre sujet qui suscite le courroux de Roger DIDIER, la poursuite de la rocade de Gap. « L’ouverture de la section centrale est annoncée pour 2024 par l’Etat, dix ans après le début des travaux, et nous n’avons aucune visibilité pour la réalisation de la section des Eyssagnières et de la section Nord (Pont-Sarrazin) », déplore le maire de Gap. « Le plan de relance devrait pourtant bénéficier à des projets tels que celui-ci, dont les études sont déjà bien avancées. Et la Ville de Gap comme le Département sont prêts à en assurer la maîtrise d’ouvrage déléguée pour le compte de l’Etat, afin d’accélérer les choses. Mais l’Etat fait traîner le dossier ! » 

- Dernier point de crispation, même s’il n’est pas directement du ressort de M. Dussopt, la campagne
de vaccination contre la Covid-19.
« Le centre de vaccination de Gap, qui a été ouvert dans les locaux mis à disposition par la Ville de Gap, va passer aujourd’hui à un rythme de 108 vaccinations par jour », observe Roger DIDIER. « Pour rappel, les personnes de plus de 75 ans sont au nombre de 5500 sur le secteur. Il faudra donc plus de deux mois pour que ces seules personnes prioritaires puissent bénéficier de leur première dose, alors que nous sommes dans un département particulièrement impacté ! Et je ne parle pas du reste de la population, alors que c’est indispensable pour que la vie économique puisse reprendre. » 

« Pour toutes ces raisons, je ne prendrai pas part à ce déjeuner de travail, qui n’apportera malheureusement rien à notre territoire », explique le maire de Gap.